Vœux gourmands

 

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Ma serviette autour du cou, je voudrais que l’on exauce quelques vœux de gourmand pour 2019.

LA MONTAGNE - Publié le 29/12/2018 - Article par Jean-Luc Petitrenaud

Ma serviette autour du cou, je voudrais que l’on exauce quelques vœux de gourmand pour 2019.
Je voudrais que les cuisiniers retrouvent une vraie passion pour leur fourneau un peu comme si « les feux de l’amour » caressaient leurs recettes.
De même, les serveurs retrouveraient eux aussi le charme de leur métier et un vrai sourire échangé entre client et maître d’hôtel !
Autour du restaurant, les jardiniers, éleveurs et autres participeraient à la vie gourmande de leur région.
En échange, le cuisinier devrait s’attacher à mieux les connaître pour assurer leur survie en apprêtant leurs produits.
Ce serait sans doute plus chaleureux, plus authentique que les salades, carottes, poireaux déposés par un livreur sur le pas de la porte de l’auberge, au petit jour.

Que l’on redonne de l’âme à mon marché en laissant carte blanche à mes petits cueilleurs, producteurs amoureux de leur jardin et que l’on cesse de leur couper les ailes en leur brandissant une liste d’interdits.
Pourrait-on condamner à une forte amende les compositeurs de musique d’ambiance.
L’utilisation du piano pleureur, synthétiseur ou violon baveux imposée pendant les heures de repas est souvent insupportable.
Je vais au concert pour la musique, je vais au restaurant pour la grignote.
Pourrait-on condamner à la réclusion à perpétuité le cuisinier qui utilise à profusion la cannelle : ris de veau à la cannelle, compote de pommes à la cannelle, poire pochée à la cannelle, tarte à la cannelle, soupe de fruits à la cannelle, et pourquoi pas sourire à la cannelle !

On sait aujourd’hui créer de la fumée sur un plat, un torrent de bulles sous la cloche qui protège l’assiette ou encore faire brûler des branches de thym sur un plat de service…
Mais on ne sait plus faire une vraie vinaigrette avec échalote et vinaigre de vin déposée sur une vraie salade verte.
Je militerai enfin pour que, toute l’année à venir, je puisse me régaler d’une bonne galantine au printemps et de bûche de noël en été.
Abolissons les analyses de sang qui nous déconseillent la chantilly et le gras de l’entrecôte.

Vive la sauce au vin goûtée à la cuillère à soupe !
Vive la peau dorée et croustillante de la volaille !

En 2019, le bonheur se cache au fond de l’assiette !

Faites-le savoir !

Jean-Luc Petitrenaud