Avec la flambée des prix, les consommateurs trinquent
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Les produits avec les marges les plus faibles sont ceux qui ont le plus augmenté
RADINS.COM - Par Cécilia Beaudoin le 08/04/2019
Alcools : avec la flambée des prix, les consommateurs trinquent
Depuis l’entrée en vigueur de la loi Alimentation, au 1er février 2019, le prix des alcools a flambé. Ce sont les gins et les rhums qui enregistrent les plus fortes hausses.
+1,4% pour les vins mais +8,8% pour les gins
Juste après les surgelés salés dont les prix ont bondi de 3,8% depuis l’entrée en vigueur de la loi Alimentation, le 1er janvier 2019, ce sont les alcools* qui ont le plus augmenté : +3,2% en moyenne, bières, vins et spiritueux confondus. Les chiffres sont fournis par le cabinet Nielsen qui, deux mois après l’entrée en vigueur de cette loi, a effectué et analysé des relevés de prix sur de nombreux produits alimentaires.
Dans le détail, on se rend compte que les différentes catégories d’alcools n’ont pas toutes connu le même sort. Comme on peut le lire dans les colonnes du Parisien, si les champagnes ont augmenté de 1,1% depuis février et les vins, de 1,4%, vodkas et mousseux ont grimpé respectivement de +2,4%, et 5,3% sur la même période. Le pastis et la bière ont bondi de +6,8% et +7,3% (le litre de Ricard passant au-dessus du seuil psychologique des 20 €) tandis que les rhums ont connu une flambée de +8,6% et les gins, une augmentation vertigineuse de 8,8% !
Les produits avec les marges les plus faibles sont ceux qui ont le plus augmenté
Cette hausse du prix des alcools est-elle à imputer à des préoccupations de santé publique et à mettre sur le même niveau que la hausse dissuasive du prix des cigarettes ? La réponse est catégorique : pas du tout ! Elle résulte en fait de la mise en application, au 1er février 2019, de la loi Alimentation qui oblige les distributeurs à mieux rémunérer les agriculteurs.
De manière très concrète, pour compenser leur manque à gagner sur la viande, les fruits et les légumes, la loi les oblige à faire 10% de marge sur la revente d'autres catégories de produits de grande consommation. Les hausses les plus fortes concernent ainsi les produits sur lesquels, jusqu’à présent, les marges des distributeurs étaient les plus faibles. Voilà pourquoi le prix des bières et des alcools forts a tant été impacté.
